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Письмо из Парижа

Петр Вяземский
Письмо из Парижа

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Osez-vous déchirer avec un froid dédain
Le code que Boileau rédigea de sa main?
Je conèois qu'à Smolensk, à Varsovie, à Prague,
De vos croquis grossiers on admire le vague,
Et que le Hollandais, habile connaisseur,
De sa langue en vos chants retrouve la douceur;
Je veux que d'Edimbourg la pesante Revue,
Grâce à ses rédacteurs d'ignorance pourvue,
Publie en ses cahiers, vendus à vos écrits,
Les extraits que vous-même envoyez de Paris;
Mais que dans ce Paris où triompha Voltaire,
Dans ces murs où des arts la flamme héréditaire
Brûle aux pieds des autels à Molière dressés,
On prise encor longtemps vos rêves insensés!
Non, la critique veille et de près vous menace.
Et que sont vos écrits? L'opprobre du Parnasse.
Qu'y trouve-t-on? des mots vides, ou boursoufflés,
Tout honteux de se voir l'un à l'autre accouplés; De
lourds enjambemens, de grotesques lubies,
Des non-sens éternels, des phrases amphibies;
Les objets les plus saints associés toujours
Au récit nébuleux de vos fades amours;
 
 
L'amas incohérent de spectres et de charmes,
D'amantes et de croix, de baisers et de larmes,
De vierges, de bourreaux, de vampires hurlans,
De tombes, de bandits, de cadavres sanglans,
De morgues, de charniers, de gibets, de tortures
Et toutes ces horreurs, ces hideuses peintures
Que, sous le cauchemar dont il est oppressé,
Un malade entrevoit d'épouvante glacé…
Et c'est à ga faveur d'un monstrueux système
 
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