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Письма к А.А.Воейковой

Петр Вяземский
Письма к А.А.Воейковой

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Mille tendres et dévoués hommages.

Wiazemsky.

5.

Nous voulons entre amis fêter l'anniversaire du jour de naissance de Joukowsky, qui comme vous le savez a lieu samedi le 29 de ce mois. Il va sans dire, que la fête ne serait pas complète, et serait même, complètement manquée, si vous n'y preniez pas la part, qui vous revient à tant de titres. Nous espérons ma femme et moi, que vous serez des nôtres, ainsi que la comtesse Tolstoy.

Si par hazard, vous manquiez à ce rendez-vous de coeur et d'affection, c'est alors que je vous proclamerai la plus mondaine des femmes. Vous devriez aussi nous faire le plaisir de nous amener mademoiselle votre soeur.

Il est bien entendu, que notre réunion a lieu le soir.

Mille hommages dévoués.

Wiazemsky.

6.

Voici une réminiscence un peu tardive de notre soirée en l'honneur de Joukowsky, mais ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai pu obtenir les imprimés. Il y en a un pour vous, pour votre soeur, pour la C-tesse Tolstoy et sa mère et trois pour vos amis absents. Des vers réchauffés ne valent pas grand chose. Ils doivent être avalés à la minute et tous brûlants, comme des petits pâtés. Mais quant à une bonne action il n'y a pas de prescription. Vous devriez tâcher de donner quelque publicité dans le cercle auguste à la drôlerie ci-jointe de Joukowsky et ramener un peu d'argent en faveur de la filleule de Joukowsky et de sa nombreuse famille. Mettez-vous à l'oeuvre, chère mademoiselle Woyeikoff, et que le bon Dieu vous vienne en aide. Il y a mille ans, que je ne vous vois plus. Vous ne concevez pas toute ma tristesse, car votre coeur et ses affections sont tournés d'un autre côté et vous jouissez en plein soleil de la vue de votre bien-aimé. L'heureux mortel! Quant à moi, rejeté dans l'ombre je n'en suis pas moins votre constant et ardent adorateur.

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