Wiazemsky.
Confidentiellement. M-me Tutscheff a besoin d'aller en Allemagne et désirerait obtenir une expédition de courrier pour faire ce voyage à moins de frais et conserver son traitement. Ne pourriez-vous pas intéresser madame la grande duchesse à la réussite de ce projet. Un mot de sa part pourrait lui valoir cette petite faveur. Tâchez chère mademoiselle Voeikoff d'arranger cette affaire. Mais en tout cas n'en parlez, je vous prie, qu'à qui de droit, et à personne d'autre. Je dépose à vos pieds toutes mes adorations, mes regrets d'être né trop tard pour vous tourner la tête et mes hommages les plus tendres et les plus dévoués.
Wiazemsky,
M-me Tutscheff a dit à son mari, que c'était vous, qui de votre propre inspiration, ayant entendu parler du désir, qu'il avait d'aller en Allemagne, en aviez fait part à M. la g. D. qui à son tour en avait parlé au comte K. Je vous en avertis, afin que ce soit dans ce sens que vous puissiez traiter la question avec m-me Tutscheff et les autres, si quelque conversation s'engagait sur ce sujet. En tout cas grâce vous soit rendue pour votre bonne intercession,– et pour le succès de votre démarche, car je n'en doute pas surtout, si l'on veut bien dire encore un mot favorable, quand l'occasion s'en présentera.