Le bruit provenant de la réception était probablement plus fort que d’habitude puisque derrière la porte du bureau sortit Alexandre Vassilievitch en posant la question: “Que se passe-t-il?”. La secrétaire préoccupée commença à lui expliquer qu'il y a un étudiant universitaire qui voudrait avoir les attestations de son voyage d’affaires. Tout de suite nous entendîmes la voix du visiteur : “Puisque c’est un étudiant universitaire, c’est que c’est urgent et qu’il vaut mieux se dépêcher. Laissez-le entrer.” Kvasnikov m’a invité à entrer dans son bureau. Ici, sur un canapé était assis un homme qui avait l’air d’avoir à peu près cinquante ans et d’être gentil. Pendant qu’Alexandre Vassilievitch apposait sa signature sur mes documents, ce visiteur a ajouté sarcastiquement : “Je ne savais pas que les étudiants universitaires pouvaient avoir des voyages d’affaires!” “Ce n’est pas le nôtre. Il vient de l’institut d’aviation à Kazan.” – répondit Kvasnikov.
– À Kazan? – l'intérêt vient remplacer le ton ironique qu’avait tout à l’heure le visiteur.
– Quelle faculté? – continua-t-il à demander.
Je me suis tourné vers lui pour répondre à ses questions. Je lui ai tout d’abord appris que j’étais opérateur de moteur.
– C’est donc avec les moteurs – a précisé le visiteur.
– Oui, on s’appelle entre nous "motoristes", mais officiellement notre faculté est destinée aux “opérateurs de moteurs”. Dans la faculté il y a deux spécialités: celle des turboréacteurs, et celle des moteur-fusée à ergols liquides. Ce que j’ai choisi comme spécialité est celle des moteur-fusée à ergols liquides – racontai-je.