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Lang Andrew
The Mystery of Mary Stuart

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THE CASKET LETTERS

I print the Scots Texts with one or two variations from C (the Cambridge MS.) and Y (the Yelverton MS.). The English Texts are given, where they are not merely taken direct from the Scots translations; these and Crawford’s Deposition are from MSS. in the Record Office and Hatfield Calendar.

Letter I


Letter II

1‘He,’ that is, Lennox.

2‘He,’ misread for ‘I.’

3The English translator apparently mistook ‘signer’ for ‘saigner.’

4‘They’: Darnley and Lady Bothwell.

5‘I cannot ceis to barbulze’ (Y).

6‘Humanitie’ (C).

7His fair promises (C).

8‘Your brother.’ Huntly.

9‘Scriblit.’ Barbulzeit (C).


Letter III
ORIGINAL FRENCH VERSION AT HATFIELD

(See Calendar of Hatfield Manuscripts, vol. i. pp. 376-77.)

J’ay veille plus tard la hault que je n’eusse fait si ce neust esté pour tirer ce que ce porteur vous dira que Je treuve la plus belle commoditie pour excuser vostre affaire que se pourroit presenter. Je luy ay promise de le luy mener demain ^si vous le trouves bon mettes y ordre. Or monsieur j’ay ja rompu ma promesse Car vous ne mavies rien comande ^de vous envoier ni escrire si ne le fais pour vous offencer et si vous scavies la craint que j’en ay vous nauries tant des subçons contrairs que toutesfois je cheris comme procedant de la chose du mond que je desire et cherche le plus c’est votre ^bonne grace de laquelle mes deportemens m’asseureront et je n’en disesperay Jamais tant que selon vostre promesse vous m’en dischargeres vostre coeur aultrement je penseras que mon malheur et le bien composer de ceux qui n’ont la troisiesme partie de la fidelité ni voluntair obéissance que je vous porte auront gaigné sur moy l’avantage de la seconde amye de Jason. Non que je vous compare a un si malheureuse ni moy a une si impitoiable. Combien que vous men fassies un peu resentir en chose qui vous touschat ou pour vous preserver et garder a celle a qui seulle vous aporteins si lon se peult approprier ce que lon acquiert par bien et loyalment voire uniquement aymer comme je fais et fairay toute ma vie pour pein ou mal qui m’en puisse avenir. En recompence de quoy et des tous les maulx dont vous maves este cause, souvenes vous du lieu icy pres. Je ne demande que vous me tennes promesse de main mais que nous truvions et que nadjousties foy au subçons quaures sans nous en certifier, et Je ne demande a Dieu si non que coignoissies tout ce que je ay au coeur qui est vostre et quil vous preserve de tout mal au moyns durant ma vie qui ne me sera chere qu’autant qu’elle et moy vous serons agreables. Je m’en vois coucher et vous donner le bon soir mandes moy de main comme vous seres porté a bon heur. Car j’enseray en pein et faites bon guet si l’oseau sortira de sa cage ou sens son per comme la tourtre demeurera seulle a se lamenter de l’absence ^pour court quelle soit. Ce que je ne puis faire ma lettre de bon coeur si ce nestoit que je ay peur que soyes endormy. Car je nay ose escrire devant Joseph et bastienne et Joachim qui ne sont que partir quand J’ay commence.

Letter IV
ORIGINAL FRENCH VERSION

(In the Record Office State Papers, Mary Queen of Scots, vol. ii. No. 63.)

Mon cueur helas fault il que la follie d’une famme dont vous connoisses asses l’ingratitude vers moy soit cause de vous donner displesir veu que je neusse sceu y remedier sans le scavoir; et despuis que men suis apersue Je ne vous lay peu dire pour scauoir comment mi guovejernerois car en cela ni aultre chose je ne veulx entreprandre de rien fayre sans en scavoir votre volontay, laquelle je vous suplie me fayre entandre car je la suiuray toute ma vie plus volontiers que vous ne me la declareres, et si vous ne me mandes ce soir ce que volles que jen faise je men deferay au hazard de la fayre entreprandre ce qui pourroit nuire a ce a quoy nous tandons tous deus, et quant elle sera mariee je vous suplie donnes men vne ou ien prandray telles de quoy vous contanteres quant a leur condition mayes de leur langue ou fidelite vers vous ie ne vous en respondray Je vous suplie qune opinion sur aultrui ne nuise en votre endroit a ma constance. Soupsonnes moi may quant je vous en veulx rendre hors de doubte et mesclersir ne le refeuses ma chere vie et permetes que je vous face preuue par mon obeissance de ma fidelite et constance et subjection volontaire, que je prands pour le plus agreable bien que je scaurois resceuoir si vous le voulles accepter, et nen faytes la ceremonie car vous ne me scauriez dauantage outrasger ou donner mortel ennuy.

Letter V
ORIGINAL FRENCH VERSION AT HATFIELD

Monsieur, helas pourquoy est vostre fiance mise en personne si indigne, pour subçonner ce que est entierement vostre. Vous m’avies promise que resouldries tout et que ^me manderies tous les jours ce que j’aurais a faire. Vous nen aves rien fait. Je vous advertise bien de vous garder de vostre faulx beau frere Il est venu vers moy et sens me monstrer rien de vous me dist que vous luy mandies qu’il vous escrive ce qu’auries a dire, et ou, et quant vous me troveres et ce que faires touchant luy et la dessubs m’a preschè que c’estoit une folle entreprinse, et qu’avecques mon honneur Je ne vous pourries Jamaiis espouser, veu qu’estant marié vous m’amenies et que ses gens ne l’endureroient pas et que les seigneurs se dediroient. Somme il est tout contrair. Je luy ay dist qu’estant venue si avant si vous ne vous en retiries de vous mesmes que persuasion ne la mort mesmes ne me fairoient faillir de a ma promesse. Quant au lieu vous estes trop negligent (pardonnes moy) de vous en remettre a moy. Choisisses le vous mesmes et me le mandes. Et cependant je suis malade je differeray Quant au propose cest trop tard. Il n’a pas tins a moy que n’ayes pense a heure. Et si vous neussies non plus changé de propos pensee depuis mon absence que moy vous ne series a demander telle resolution. ^Or il ne manque rien de ma part et puis que vostre negligence vous met tous deux au danger d’un faux frere, s’il ne succede bien je ne me releveray Jamais. Il vous envoy ce porteur. Car Je ne m’ose me fier a vostre frere de ces lettres ni de la diligence, il vous dira en quelle estat Je suis, et Juges quelle amendemente m’a porté ce incertains Nouvelles. Je voudrais estre morte. Car Je vois tout aller mal. Vous prometties bien autre chose de vostre providence. Mais l’absence peult sur vous, qui aves deux cordes a vostre arc. Depesches la responce a fin que Je ne faille et ne ^vous fies de ceste entreprinse a vostre frere. Car il la dist, et si y est tout contrair.

Dieu vous doint le bon soir.

Letter VI
PUBLISHED SCOTS TRANSLATION

Of the place and ye tyme I remit my self to zour brother and to zow. I will follow him, and will faill in nathing of my part. He findis mony difficulteis. I think he dois advertise zow thairof, and quhat he desyris for the handling of himself. As for the handling of myself, I hard it ains weill devysit.

Me thinks that zour services, and the lang amitie, having ye gude will of ye Lordis, do weill deserve ane pardoun, gif abone the dewtie of ane subject yow advance yourself, not to constrane me, bot to asure yourself of sic place neir unto me, that uther admonitiounis or forane perswasiounis may not let me from consenting to that that ye hope your service sall mak yow ane day to attene. And to be schort, to mak yourself sure of the Lordis, and fre to mary; and that ye are constraint for your suretie, and to be abill to serve me faithfully, to use ane humbil requeist joynit to ane importune actioun.

And to be schort, excuse yourself, and perswade thame the maist ye can, yat ye ar constranit to mak persute aganis zour enemies. Ze sall say aneuch, gif the mater or ground do lyke yow; and mony fair wordis to Lethingtoun. Gif ye lyke not the deid, send me word, and leif not the blame of all unto me.

Letter VII
SCOTS VERSION

My Lord, sen my letter writtin, zour brother in law yat was, come to me verray sad, and hes askit me my counsel, quhat he suld do efter to morne, becaus thair be mony folkis heir, and amang utheris the Erle of Sudderland, quha wald rather die, considdering the gude thay have sa laitlie ressavit of me, then suffer me to be caryit away, thay conducting me; and that he feirit thair suld sum troubil happin of it: Of the uther syde, that it suld be said that he wer unthankfull to have betrayit me. I tald him, that he suld have resolvit with zow upon all that, and that he suld avoyde, gif he culd, thay that were maist mistraistit.

He hes resolvit to wryte to zow be my opinioun; for he hes abaschit me to se him sa unresolvit at the neid. I assure myself he will play the part of an honest man: But I have thocht gude to advertise zow of the feir he hes yat he suld be chargeit and accusit of tressoun, to ye end yat’ without mistraisting him, ze may be the mair circumspect, and that ze may have ye mair power. For we had zisterday mair than iii. c. hors of his and of Levingstoun’s. For the honour of God, be accompanyit rather with mair then les; for that is the principal of my cair.

I go to write my dispatche, and pray God to send us ane happy enterview schortly. I wryte in haist, to the end ye may be advysit in tyme.

 

Letter VIII
ORIGINAL FRENCH VERSION

(In the Record Office State Papers, Mary Queen of Scots, vol. ii. No. 66.)

Monsieur si lenuy de vostre absence celuy de vostre oubli la crainte du dangier, tant promis d’un chacun a vostre tant ayme personne peuuent me consoller Je vous en lesse a juger veu le malheur que mon cruel sort et continuel malheur mauoient promis a la suite des infortunes et craintes tant recentes que passes de plus longue main les quelles vous scaves mais pour tout cela Je me vous accuserai ni de peu de souuenance ni de peu de soigne et moins encores de vostre promesse violee ou de la froideur de vos lettres mestant ja tant randue vostre que ce quil vous plaist mest agreable et sont mes penses tant volonterement, aux vostres a subjectes que je veulx presupposer que tout ce que vient de vous procede non par aulcune des causes de susdictes ains pour telles qui son justes et raisoinables et telles qui Je desir moy mesme qui est lordre que maves promis de prendre final pour la seurete et honnorable service du seul soubtien de ma vie pour qui seul Je la veus conserver et sens lequel Je ne desire que breve mort or pour vous tesmoigner combien humblement sous voz commandemens Je me soubmets Je vous ay envoie en signe d’homage par paris lornement du cheif conducteur des aultres membres inferant que vous investant de sa despoille de luy qui est principal le rest ne peult que vous estre subject et avecques le consentement du cueur au lieu du quel puis que le vous ay Ja lesse Je vous envoie un sepulcre de pierre dure poinct de noir seme d’larmes et de ossements, la pierre Je le la compare a mon cueur qui comme luy est talle en un seur tombeau ou receptacle de voz commandements et sur tout de vostre nom et memoire qui y sont enclos, comme me cheveulz en la bague pour Jamais nen sortir que la mort ne vous permet fair trophee des mes os comme la bague en est remplie en signe que vous aves fayt entiere conqueste de moy, de mon cueur et iusque a vous en lesser les os pour memoir de ṽr̃ẽ victoire et de mon agreable perte et volontiere pour estre mieux employe que ie ne le merite Lesmail demiron est noir qui signifie la fermete de celle que lenvoie les larmes sont sans nombre ausi sont les craintes de vous desplair les pleurs de vostre absence et de desplaisir de ne pouvoir estre en effect exterieur vostre comme je suys sans faintise de cueur et desprit et a bon droit quant mes merites seroint trop plus grands que de la plus perfayte que Jamais feut et telle que je desire estre et mettray poine en condition de contrefair pour dignement estre emploiee soubs vostre domination, reseues la donc mon seul bien en aussi bonne part, comme avecques extreme Joie Jay fait vostre mariage, qui jusques a celuy de nos corps en public ne sortira de mon sein, comme merque de tout ce que Jay ou espere ni desire de felicite en ce monde or craignant mon cueuer de vous ennuyer autant a lire que je me plaire descrir Je finiray apres vous avoir baise les mains daussi grande affection que je prie Dieu (O le seul soubtien de ma vie) vous la donner longue et heureuse et a moy ṽr̃ẽ bonne grace le seul bien que je desire et a quoy je tends Jay dit a ce porteur ce que Jay apris sur le quel Je me remets sachant, le credit que luy donnes comme fait celle que vous veult estre pour Jamais humble et obeisante loyalle femme et seulle amye qui pour Jamais vous voue entierement le cueur le corps sans aucun changement comme a celuy que J fait possesseur du cueur du quel vous pouves tenir seur Jusques a la mort ne changera car mal ni bien onque ne estrangera.

Letter IX
THE FRENCH ‘SONNETS’

 
O dieux ayes de moy compassion
E m’enseignes quelle preuue certane
Je puis donner qui ne luy semble vain
De mon amour et ferme affection.
Las n’est il pas ia en possession
Du corps, du cueur qui ne refuse peine
Ny dishonneur, en la vie incertane,
Offence de parents, ne pire affliction?
Pour luy tous mes amys i’estime moins que rien,
Et de mes ennemis ie veulx esperere bien.
I’ay hazardé pour luy & nom & conscience:
Ie veux pour luy au monde renoncer:
Ie veux mourire pour luy auancer.
Que reste il plus pour prouuer ma constance?
 
 
Entre ses mains & en son plein pouuoir
Je metz mon filz, mon honneur, & ma vie,
Mon pais, mes subjects mon ame assubiectie
Et toute à luy, & n’ay autre vouloir
Pour mon obiect que sens le disseuoir
Suiure ie veux malgré toute l’enuie
Qu’issir en peult, car ie nay autre envie
Que de ma foy, luy faire apparceuoir
Que pour tempest ou bonnace qui face
Iamais ne veux changer demeure ou place.
Brief ie farray de ma foy telle preuue,
Qu’il cognoistra sens feinte ma constance,
Non par mes pleurs ou feinte obeissance,
Come autres ont fait, mais par diuers espreuue.
 
 
Elle pour son honneur vous doibt obeissance
Moy vous obeissant i’en puys resseuoir blasme
N’estât, à mon regret, come elle vostre femme.
Et si n’aura pourtant en ce point préeminence
Pour son proffit elle vse de constance,
Car ce n’est peu d’honneur d’estre de voz biens dame
Et moy pour vous aymer i’en puix resseuoir blasme
Et ne luy veux ceder en toute l’obseruance
Elle de vostre mal n’a l’apprehension
Moy ie n’ay nul repos tant ie crains l’apparence
Par l’aduis des parents, elle eut vostre acointance
Moy maugre tous les miens vous port affection
Et de sa loyauté prenes ferme asseurance.
 
 
Par vous mon coeur & par vostre alliance
Elle a remis sa maison en honneur
Elle a jouy par vous de la grandeur
Dont tous les siens n’auoyent nul asseurance
De vous mon bien elle à eu la constance,[436]
Et a guagné pour vn temps vostre cueur,
Par vous elle a eu plaisir et bon heur,
Et pour vous a receu honneur & reuerence,
Et n’a perdu sinon la jouissance
D’vn fascheux sot qu’elle aymoit cherement.
Ie ne la plains d’aymer donc ardamment,
Celuy qui n’a en sens, ni en vaillance,
En beauté, en bonté, ni en constance
Point de seconde. Ie vis en ceste foy.
 
 
Quant vous l’aymes, elle vsoit de froideur.
Sy vous souffriez, pour s’amour passion
Qui vient d’aymer de trop d’affection,
Son doil monstroit, la tristesse de coeur
N’ayant plesir de vostre grand ardeur
En ses habitz, mon estroit sens fiction
Qu’elle n’auoyt peur qu’imperfection
Peult l’affasser hors de ce loyal coeur.
De vostre mort ie ne vis la peaur
Que meritoit tel mary & seigneur.
Somme de vous elle a eu tout son bien
Et n’a prise ne iamais estimé
Vn si grand heur sinon puis qu’il n’est sien
 
 
Et maintenant dist l’auoyr tant aymé.
Et maintenant elle commence à voire
Qu’elle estoit bien de mauuais iugement
De n’estimer l’amour d’vn tel amant
Et vouldroit bien mon amy desseuoir,
Par les escripts tout fardes de scauoir
Qui pour tant n’est en son esprit croissant
Ayns emprunté de quelque auteur eluissant.
A feint tresbien vn enuoy sans l’avoyr
Et toutesfois ses parolles fardez,
Ses pleurs, ses plaints remplis de fictions.
Et ses hautes cris & lamentations
Ont tant guagné que par vous sont guardes.
Ses lettres escriptes ausquells vous donnez foy
Et si l’aymes & croyez plus que moy.
 
 
Vous la croyes las trop ie l’appercoy
Et vous doutez de ma ferme constance,
O mon seul bien & mon seul esperance,
Et ne vous peux ie[437] asseurer de ma foy
Vous m’estimes legier je le voy,
Et si n’auez en moy nul asseurance,
Et soubconnes mon coeur sans apparence,
Vous deffiant à trop grande tort de moy.
Vous ignores l’amour que ie vous porte
Vous soubçonnez qu’autre amour me transporte,
Vous estimes mes parolles du vent,
Vous depeignes de cire mon las coeur
Vous me penses femme sans iugement,
Et tout cela augmente mon ardeur.
 
 
Mon amour croist & plus en plus croistra
Tant que je viuray, et tiendra à grandeur,
Tant seulement d’auoir part en ce coeur
Vers qui en fin mon amour paroitra
Si tres à cler que iamais n’en doutra,
Pour luy ie veux recercher la grandeure,
Et faira tant qu’en vray connoistra,
Que ie n’ay bien, heur, ni contentement,
Qu’ a l’obeyr & servir loyamment.
Pour luy iattendz toute bon fortune.
Pour luy ie veux guarder santé & vie
Pour luy tout vertu de suiure i’ay enuie
Et sens changer me trouuera tout vne.
 
 
Pour luy aussi ie jete mainte larme.
Premier quand il se fit de ce corps possesseur,
Du quel alors il n’auoyt pas le coeur.
Puis me donna vn autre dure alarme
Quand il versa de son sang maint drasme
Dont de grief il me vint lesser doleur,[438]
Qui me pensa oster la vie, & la frayeur
De[439] perdre las la seule rempar qui m’arme.
Pour luy depuis iay mesprise l’honneur
Ce qui nous peut seul prouoir de bonheur.
Pour luy iay hasarde grandeur[440] & conscience.
Pour luy tous mes parents i’ay quisté, & amys,
Et tous aultres respects sont a part mis.
Brief de vous seul ie cherche l’alliance.
 
 
De vous ie dis seul soubtein de ma vie
Tant seulement ie cherche m’asseurer,
Et si ose de moy tant presumer
De vous guagner maugré toute l’enuie.
Car c’est le seul desir de vostre chere amye,
De vous seruir & loyaument aymer,
Et tous malheurs moins que riens estimer,
Et vostre volunté de la mien suiure.
Vous conoistres avecques obeissance
De mon loyal deuoir n’omettant la science
A quoy i’estudiray pour tousiours vous complaire
Sans aymer rien que vous, soubs la suiection
De qui ie veux sens nulle fiction
Viure & mourir & à ce j’obtempere.
 
 
Mon coeur, mon sang, mon ame, & mon soussy,
Las, vous m’aues promes qu’aurois ce plaisir
De deuiser auecques vous à loysir,
Toute la nuit, ou ie languis icy
Ayant le coeur d’extreme peour transie,
Pour voir absent le but de mon desir
Crainte d’oubly vn coup me vient a saisir:
Et l’autrefois ie crains que rendursi
Soit contre moy vostre amiable coeur
Par quelque dit d’un meschant rapporteur.
Un autrefoys ie crains quelque auenture
Qui par chemin deturne mon amant,
Par vn fascheux & nouueau accident
Dieu deturne toute malheureux augure.
 
 
Ne vous voyant selon qu’aues promis
I’ay mis la main au papier pour escrire
D’vn different que ie voulou transcrire,
le ne scay pas quel sera vostre aduise
Mais ie scay bien qui mieux aymer sçaura
Vous diries bien qui plus y guagnera.
 

CRAWFORD’S DEPOSITION

(State Papers, Scotland, Elizabeth, vol. xiii. No. 14. Cal. Foreign State Papers, Elizabeth, vol. viii. No. 954, February 1566-7.)

The Wordes betwixt the Q. and me Thomas Crawforde bye the waye as she came to Glasco to fetche the kinge, when mye L. my Master sent me to showe her the cause whye he came not to mete her him sellfe.

 

Firste I made my L. mye masters humble com̃endac̃ons vnto her Mati wth thexcuse yt he came not to mete her praing her grace not to thinke it was eathr for prowdnesse or yet for not knowinge hys duetye towardes her highnesse, but onelye for want of helye at ye present, and allso yt he woulde not p’sume to com in her presence vntille he knewe farder her minde bicause of the sharpe Wordes yt she had spoken of him to Robert Cuningham hys servant in Sterling. Wherebye he thought he Was in her Matis displesvre Notwithstanding he hathe sent hys servantᕦ and frendᕦ to waite vppon her Mati.

She aunswered yt there was no recept against feare.

I aunswered yt mye L. had no feare for anie thinge he knewe in him sellf, but onelye of the colde and vnkinde Wordes she had spoken to hys servant.

She aunswered and said yt he woulde not be a fraide in case he were not culpable.

I aunswered yt I knewe so farr of hys Lordsh. yt he desired nothing more than yt the secretts vf everye creatures harte were writtē in theire face.

She asked me yf I had anie farder com̃ission.

I aunswered no.

Then she com̃aunded me to holde mye peace.

The Wordes yt I remembr were betwixt the Kinge and the Q. in Glasco when she took him awaie to Edinbrowghe.

The Kinge for yt mye L. hys father was then absent and sicke, bye reason whereof he could not speke wth him him sellfe, called me vnto him and theise wordes that had then passed betwixt him and the Quene, he gaue me in remembraunce to reporte vnto the said mye Lord hys father.

After theire metinge and shorte speking to gethr she asked him of his lr̃es, wherein he complained of the cruelltye of som.

He aunswered yt he complained not wthowt cause and as he beleved, she woulde graunte her sellfe when she was well advised.

She asked him of hys sicknesse, he answered yt she was the cause thereof, and moreover he saide, Ye asked me What I ment bye the crueltye specified in mye lr̃es, yt procedeth of yow onelye yt wille not accepte mye offres and repentaunce, I confesse yt I haue failed in som thingᕦ, and yet greater fautes haue bin made to yow sundrye times, wch ye haue forgiuē. I am but yonge, and ye will saye ye haue forgiuē me diverse tymes. Maye not a man of mye age for lacke of Counselle, of wch I am verye destitute falle twise or thrise, and yet repent and be chastised bye experience? Yf I haue made anye faile yt ye but thinke a faile, howe so ever it be, I crave yor ᵱdone and protest yt I shall never faile againe. I desire no othr thinge but yt we maye be to geathr as husband and wife. And yf ye will not consent hereto, I desire never to rise forthe of thys bed. Therefore I praye yow give me an aunswer here vnto. God knowethe howe I am punished for makinge mye god of yow and for having no othr thowght but on yow. And yf at anie tyme I offend yow, ye are the cause, for yt whẽ anie offendethe me, if for mye refuge I might open mye minde to yow, I woulde speak to no other, but whē anie thinge ys spokē to me, and ye and I not beinge as husband and wife owght to be, necessite compelleth me to kepe it in my breste and bringethe me in suche melancolye as ye see me in.

She aunswered yt it semed him she was sorye for hys sicknesse, and she woulde finde remedye therefore so sone as she might.

She asked him Whye he woulde haue passed awaye in Thenglishe shipp.

He aunswered yt he had spokē wt thenglishe mã but not of minde to goe awaie wt him. And if he had, it had not bin wthowt cause consideringe howe he was vsed. For he had neathr to susteine him sellfe nor hys servantᕦ, and nede not make farder rehersalle thereof, seinge she knewe it as well as he.

Then she asked him of the purpose of Hegate, he aunswered yt it was tolde him.

She required howe and bye whome it was told him.

He aunswered yt the L. of Minto tolde him yt a lr̃e was presented to her in Cragmiller made bye her own divise and subscribed by certeine others who desired her to subscribe the same, wch she refused to doe. And he said that he woulde never thinke yt she who was his owne propre fleshe, woulde do him anie hurte, and if anie othr woulde do it, theye shuld bye it dere, vnlesse theye took him sleping, albeit he suspected none. So he desired her effectuouslye to beare him companye. For she ever fownde som adoe to drawe her selfe frõ him to her owne lodginge and woulde never abyde wt him past two howres at once.

She was verye pensiffe. Whereat he fownd faulte he said to her yt he was advrtised she had browght a litter wt her.

She aunswered yt bicause she vnderstoode he was not hable to ryde on horseback, she brought a litter, yt he might be caried more softlye.

He aunswered yt yt was not mete for a sick mā to travelle yt coulde not sitt on horsebacke and especiallye in so colde weather.

She aunswered yt she would take him to Cragmiller where she might be wt him and not farre from her sonne.

He aunswered yt vppon condic̃on he would goe wth her wch was that he and she might be to geathr at bedde and borde as husband and wife, and yt she should leaue him no more. And if she would promise him yt, vppon her worde he would goe wth her, where she pleised wthowt respecte of anye dangr eathr of sicknesse, wherein he was, or otherwise. But if she would not condescend thereto, he would not goe wth her in anye wise.

She aunswered that her comminge was onelye to that effecte, and if she had not bin minded thereto, she had not com so farre to fetche him, and so she graunted hys desire and pomised him yt it should be as he had spoken, and therevppon gave him her hand and faithe of her bodye yt she woulde love him and vse him as her husband. Notwithstanding before theye coulde com to geathr he must be purged and clensed of hys sicknesse, wch she truisted woulde be shortlye for she minded to giue him the bathe at Cragmillr. Than he said he would doe what soever she would have him doe, and would love all that she loved. She required of him in especialle, whome he loved of the nobilitie and Whome he hated.

He aunswered yt he hated no mã, and loved all alike well.

She asked him how he liked the Ladye Reresse and if he were angrye wth her.

He aunswered yt he had litle minde of suche as she was, and wished of God she might serve her to her honor.

Then she desired him to kepe to him sellfe the promise betwixt him and her, and to open it to nobodye. For ᵱadventure the Lordes woulde not thinke welle of their suddine agrement, consideringe he and theye were at some wordes before.

He aunswered that he knew no cause whye theye shulde mislike of it, and desired her yt she would not move anye of thẽ against him even as he woulde stirre none againste her, and yt theye would worke bothe in one mind, otherwise it might tourne to greatr inconvenience to them bothe.

She aunswered yt she never sowght anye waie bye him, but he was in fault him sellfe.

He aunswered againe yt hys faultes were published and yt there were yt made greatr faultes than ever he made yt beleved were vnknownē, and yet theye woulde speke of greate and smale.

Farder the Kinge asked me at yt present time what I thowght of hys voyage. I aunswered yt I liked it not, bicause she tooke him to Cragmillr. For if she had desired him wth her sellf or to have had hys companye, she would haue taken him to hys owne howse in Edinbr̃. Where she might more easely visit him, than to travelle two myles owt of the towne to a gentlemãis house. Therefore mye opiniō was yt she tooke him awaye more like a prisonr than her husbande.

He aunswered yt he thowght litle lesse him sellf and feared him sellfe indeid save the confidence, he had in her promise onelye, notwithstandinge he woulde goe wth her, and put him sellfe in her handes, thowghe she showlde cutte hys throate and besowghte God to be iudge vnto them bothe.

Endorsed: ‘Thomas Crawfordᕦ deposit.’

427Cambridge MS. ‘l’acointance.’
428Cambridge MS, ‘je’ omitted.
429Cambridge MS. ‘Dont de grief doil me vint ceste dolleur.’
430Cambridge MS. ‘Per.’
431Cambridge MS. ‘honneur.’
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